Chapelle Notre-Dame de Roubignac à Octon
adresse: |
Hameau des Vallarèdes 34800 Octon |
coordonnées GPS: |
N43.671557, E3.280772 |
contact: | www.saintpaulcoeurdherault.com, 04 67 96 15 20 |
ouverture: | Tous les jours |
visites guidées: | visites guidées sur demande auprès de l'Office de tourisme du Clermontais au 04 67 96 23 86 ou www.clermontais-tourisme.fr |
à savoir: |
Accès à la chapelle a pied en partant du village d'Octon (4km) ou en voiture via le hameau des Vallarèdes en partant d'Octon direction Brénas |
Présentation sommaire:
La chapelle romane de Notre Dame de Roubignac se situe à quelques kilomètres de la commune d'Octon et du lac du Salagou. Elle est accessible via une randonnée au départ d'Octon ou bien en véhicule par le hameau des Valarèdes. Au milieu des champs et des fermes, cette charmante chapelle est un lieu de repos et de méditation.
Style architectural:
roman, modifications à l'époque gothique
Photos
Description générale:
Le nom de Roubignac viendrait de « rouvre » qui est une l’espèce de chêne que l’on trouve tout autour.
Prés de la chapelle actuelle furent découverts des vestiges d’un domaine gallo-romain. On trouve le nom de Roubignac dés 804 dans le cartulaire de Gellone. L’église fait partie de l’œuvre d’édification ou de relèvement de très nombreuses églises et chapelles réalisées par Saint Fulcran qui mentionne cette église dans son testament daté de 988. Ce grand évêque fit bâtir de nombreux édifices religieux sur son diocèse et Roubignac se situait à mi distance entre son lieu de naissance, Mérifons, et Lodève, siège de l’évêché.
Elle était le centre religieux de la contrée et attirait tous les habitants du secteur. Elle fut le lieu de nombreux pèlerinages mais également de miracles. De nombreux chrétiens de la région et de plus loin venaient en nombre faire une prière, d’autres voulaient y être inhumés. Elle a été remaniée au XIIe siècle et l’on trouve une iconographie symbolique sur le portail d’entrée et sur les chapiteaux intérieurs : sur le tympan, une croix pattée entourée de deux personnages en prière, rappelle que Notre Dame était une dépendance des « Templiers », le pignon du clocher a conservé encore la croix de Malte. Elle a un plan rectangulaire de 17 m de long avec une abside polygonale à pans coupés et une largeur de 9,60 m, une nef unique sur 3 travées orientée à l’est. Le style roman de l’édifice est dit composite car il mélange plusieurs époques. La porte d’entrée est surmontée d’un bas relief qui indique l’architecture pré-romane du Xe siècle. La voussure de la fenêtre du sud est un témoin de l’influence byzantine sur le style roman.
À l’intérieur, la tribune avec ses nervures et la voûte avec son arc doubleau en ogive annoncent les caractéristiques du XIII°siècle. L’église n’est éclairée que par 3 trois petites ouvertures situées à droite et à gauche du chœur dont une murée.
Elle possède un clocher carré massif élevé sur toute la largeur de la travée du fond. Cette église était le centre d’une paroisse dont dépendait Lauzières, Toucou, les Valarèdes, le mas Caudou et de la Fourille. Autour de cette chapelle il n’y avait pas de villages. En 1308, l’église du château de Lauzières devient le centre de la paroisse de Roubignac comme étant le hameau le plus peuplé. C’est au cimetière de Roubignac que tous les paroissiens sont enterrés jusqu'à la Révolution. La paroisse fut supprimée à cette époque et dépend depuis de l’église d’Octon.
Elle a été classée Monument Historique en 1954. A l’intérieur, il y avait un ensemble de panneaux de bois peints du XIXe siècle. Ils auraient été placés en 1851 lors de la réhabilitation de l’église. Ils constitueraient avec l’autel un ensemble néogothique dans le goût de l’époque. Ces panneaux évoquaient la Vierge. Ceux-ci furent exécutés dans le cadre du renouveau du culte marial au cours du XIXe marqué en France par les apparitions de Lourdes et de la Salette. Ceci entraîna la restauration de nombreux lieux de culte en France dont certains étaient abandonnés depuis la Révolution, c’était le cas de ND de Roubignac où le but était de créer un centre marial dans le Lodévois. La chapelle fut à nouveau délaissée et pillée au milieu du siècle dernier.
Chaque premier dimanche de septembre, un pèlerinage et une messe sont célébrés dans la chapelle.
Sources : bulletins du G.R.E.C