Eglise Notre-Dame des Tables

 

 

Basilique ND des Tables

adresse:  43, rue de l'Aiguillerie, 34000 Montpellier 
coordonnées GPS: 

N43.612037°, E3.879293°

contact: Secrétariat paroisse cathédrale: 04 67 66 04 12
ouverture: Ouvert les après-midis de 14h à 17h30
visites guidées: mettre ici les informations concernant les visites; sinon effacer cette ligne
à savoir: Parking Corum ou Comédie

enluminure3Présentation sommaire: 

Descriptif résumé:

Cette ancienne chapelle du Collège des Jésuites est l’œuvre de Jean Giral, qui en acheva la construction en 1707 dans le style classique qu’il adopta aussi pour divers autres édifices à Montpellier. Les Jésuites avaient bâti leur Collège, avec l’aide de la ville, de 1681 à 1689. Ils le conserveront jusqu’en 1762, date de leur expulsion du royaume. Confiée à l’Évêché sur décision de Chaptal, alors ministre de l’Intérieur et très attaché à la ville de Montpellier, l’église se vit transférer le titre prestigieux du sanctuaire marial disparu en 1802 et devint le siège de la paroisse Notre-Dame en 1804. Elle fut alors restaurée et magnifiquement décorée pour accueillir dignement la statue de la Patronne de la Cité. Notre-Dame des Tables a été érigée en basilique mineure par le Pape Pie XII, le 11 octobre 1939. L'ancien collège est devenu Lycée, puis ses bâtiments ont été aménagés et aggrandis pour accueillir l'extension du Musée Fabre voisin. 

enluminure3Style architectural:

Style classique - début du XVIIIème siècle

 enluminure3Photos

    

 

enluminure3Description générale:

Dès le 10ème siècle existait sur l’emplacement actuel de la place Jean Jaurès, à mi-chemin entre les deux bourgs primitifs de Montpellier et de Montpelliéret, une petite chapelle dédiée à la Vierge. Il ne subsiste de l'ancien édifice que quelques vestiges de la crypte et des caveaux funéraires. Son appellation, Notre-Dame des Tables, lui viendrait des tables qu’utilisaient les changeurs installés à proximité pour faciliter les opérations commerciales ou de celles sur lesquelles les marchands exposaient leurs produits. Lorsque la ville commença à se développer, l’évêque de Maguelone adjoignit à cette première chapelle deux églises paroissiales, celle de St Denis à Montpelliéret et celle de St Firmin à Montpellier. Guilhem V, le seigneur de Montpellier, tenta de soustraire ces trois églises à l’autorité épiscopale, mais en fut empêché. Avant de partir pour la Première Croisade, en 1096, il consacra sa ville à Notre-Dame et la fit peindre sur ses armoiries, assise sur un trône, portant son fils dans les bras et entourée de la légende : « Virgo Mater natum ora/ Ut nos juvet omni hora » (Vierge Notre Mère, prie ton Fils de nous venir en aide à toute heure). Son fils, Guilhem VI, au retour de sa croisade en 1129, dote l'église d'une Vierge Noire qu'il aurait rapportée de Terre Sainte. Cette Vierge Noire, désignée aussi comme « Magestat Antique » a suscité dès l’origine une grande dévotion chez les habitants de Montpellier qui lui attribuent un grand nombre de guérisons et de miracles. En 1189, l'évêque de Maguelone, Jean de Montlaur, institue la Fête des Miracles de Notre-Dame des Tables fixée au 31 août. Profitant des ressources créées par l’essor commercial de la ville, Guilhem VI et Guilhem VII dégagèrent les abords de la chapelle et la transformèrent en un grand édifice de style gothique. Par sa position entre Rome et Compostelle, cette église vit bientôt passer un grand nombre de pélerins se rendant sur les tombeaux des apôtres Pierre, Paul et Jacques.

C'est ici que, le 15 août 1204, Pierre d'Aragon accorde la charte consacrant les libertés de la vie communale, que les consuls prêtent serment lors de leur élection et que sont accueillis les visiteurs de marque de passage à Montpellier. Embelli et transformé aux XIV et XVèmes siècles, l'édifice fut reconstruit deux fois lors des guerres de religion  de 1560 à 1622. La crise religieuse qui secoue Montpellier entraîne Notre-Dame dans une série de désastres. Affectée au culte réformé sous le nom de "Temple de la Loge" en 1561, elle sera en partie détruite en 1568 et 1581, exceptée la tour de l'horloge construite en 1432. L'évêque de Montpellier, Guittard de Ratte, reprend possession de l'église en décembre 1600. Détruite et reconstruite à plusieurs reprises au XVIIème siècle elle est détruite définitivement à partir de 1794. Le nom et le titre du sanctuaire marial  disparu seront transférés à la chapelle du collège des Jésuites en 1802.        

 Décoration de l’église actuelle :

Un magnifique buffet d’orgues abrite l’instrument du à Dom Bedos de Celles, célèbre facteur d’orgues du XVIIIème siècle. Il a été enrichi par Théodore Puget au XIXème siècle.

Tableaux remarquables, présents dans l’église :

L’Extase de Saint François de Salles, peint dans le premier quart du XIXème siècle.

Le Christ en croix, avec la Vierge, Saint Jean, Saint Ignace et Saint François Xavier de François Guy (XIXème siècle)

L’Assomption de Charles Nicaise (1ère moitié  du XIXème siècle)

La Naissance de la Vierge  et  Le Repos de la Sainte Famille (XVIIème siècle)

L’Adoration des bergers (XVIIIème siècle).                   

Bibliographie :

Gérard Cholvy : Histoire du diocèse de Montpellier

Chanoine Jean Segondy : Le Sanctuaire montpelliérain de Notre-Dame des Tables, Montpellier, 1977.