Eglise Saint Jean Baptiste à Murviel les Béziers

un guide de visite est disponible à l’intérieur et à l’office du tourisme des Pechs, 27 avenue de la République, Murviel.

Présentation sommaire: 

L’église actuelle consacrée en 1605 est constituée d’une vaste nef unique à trois travées, couverte de voûtes en pierre sur croisées d’ogives avec clés armoriées. La nef est flanquée de chapelles latérales de plan carré : trois au sud, une au nord dans la deuxième travée. L’édifice est pourvu de contreforts.

Style architectural:

Entre 1096-1100 roman, puis gothique méridional large et bas, qui annonce le XIVème siècle. La voûte d’ogives de la nef est postérieure à la construction du chœur du XVIème siècle. Aménagement au XIXème  et XXème siècles.

 Photos

 Description générale:

Une première mention écrite de l’église, entre 1096 et 1100, fait apparaître deux églises distinctes : paroissiale hors les murs, et castrale. Au XIVème siècle, par sécurité, la population gagne l’intérieur de la cité et on agrandit l’église du château. En 1423, s’achèvent les travaux dans l’église Saint Jean-Baptiste. Mais, quand elle eut été attaquée par des Huguenots, on acheva de la détruire, afin que les dits Huguenots n’y installent pas un fortin.
La nef existait au début du XVème siècle lorsqu’on construisit les absides. On remarquera deux écussons de la commune placés sur les clefs de voûte de la nef. La clé assure la cohésion des claveaux formant l’arc ou la voûte. Le mur surmontant l’arc triomphal présente également des traces de reprises de maçonnerie qui montrent que la couverture primitive de la nef était une charpente dont le rampant et les scellements des pannes sont encore visibles. Comme la nef, la chapelle sud-est est couverte de voûtes sur croisées d’ogives. La chapelle sud-ouest est couverte d’une voûte sur croisées d’ogives rayonnantes, la seconde d’une voûte en arc brisé. Dans la chapelle Saint-Martin, Sainte-Germaine, partie la plus ancienne de l’église avec un arc en plein-cintre, seul témoin roman de l’église, on remarque un autel italien du XVIIème siècle réalisé avec du marbre local et orné de l’agneau de saint Jean-Baptiste.
La chapelle de la mise au tombeau a été restaurée en 1988. Ce monument en pierre bleue et de style bourguignon du XVIème siècle, cité en 1605, est classé aux Monuments Historiques. La chapelle Saint-Jacques possède des voûtes à liernes..
L’autel de marbre blanc local, dans la chapelle Saint-Joseph, anciennement situé dans le chœur a été réalisé par des artistes de Pont-Saint-Esprit. On y distingue les quatre évangélistes.
Le chœur, orienté vers l’est, se compose d’une abside et de deux absidioles, à cinq pans et couvertes de croisées d’ogives rayonnantes. Il a été modifié à plusieurs reprises. Il était autrefois composé d’un retable de bois et d’un autel en marbre rouge de Saint-Nazaire de Ladarez (actuellement placé dans la chapelle Saint Martin). Malheureusement le temps a eu raison du bois et le retable fut remplacé par un autel et un retable en marbre de Carrare blanc veiné de gris. Lors des travaux, il a été découvert sous le chœur les tombeaux de trois personnes. Les historiens pensaient aux corps du seigneur et de sa famille, mais il n’y avait aucune trace de nom ni d’armoirie. Il est donc plus probable qu’il s’agisse des dépouilles de prêtres.
Dans la chapelle de la sainte Vierge, la statue de la Vierge à l’enfant a été taillée dans un arbre creux et est protégée aujourd’hui par de nombreuses injections de résine et la statue de Jean-Baptiste, en bois peint et doré à la feuille d’or, restaurée et classée par les Monuments Historiques, était dans l’église de Saint-Génies de Fontédit. Dans la chapelle Saint Joseph, la statue de la Vierge en pierre date du XIVème siècle et a été déplacée du fronton, restaurée et classée par les Monuments Historiques. L’épée de la statue de Jeanne d’Arc a disparu.
La chaire en marbre blanc, est ornée des statues de saint François de Sales, de saint Jean de Chrysostome, de saint Augustin et de saint Bernard.
La grotte de Lourdes a été percée à la demande d’une paroissienne (Mme Barthès) qui souhaitait prier devant une représentation de Lourdes. La roche de Murviel étant friable, on constate que le sol est souvent jonché de morceaux de roche.
Le plus ancien vitrail, en œil de bœuf au-dessus de l’arc de chœur, représente saint Jean-Baptiste enfant. Sa réalisation était inscrite dans le contrat qui liait la commune de Murviel et les maçons au XVème siècle. Les autres vitraux ont été placés vers 1870.
Deux tableaux de la « décollation » de saint Jean Baptiste restaurés en 1991, sont inscrits aux Monuments Historiques.
Au XVIIème siècle, l’entrée se faisait par la façade ouest, par le milieu de la nef, selon la visite pastorale de 1605. Il ne subsiste qu’un arc de décharge visible sur le parement extérieur et quelques éléments décoratifs à l’intérieur, sur les piédroits de l’arc de la niche. Les fonts baptismaux sont en marbre blanc, probablement de Saint-Nazaire de Ladarez ou des anciennes carrières de Causses et Veyran. Derrière le baptistère, on remarque les traces de l’ancienne porte condamnée vers 1870-1873.
L’entrée actuelle, aménagée au XIXème siècle, très large s’effectue de la première travée au sud, sous une tribune qui divise cette dernière.
La tribune repose sur une voûte en anse de panier, très large, qui annonce le XVIème siècle. Suite au réaménagement de la tribune, un oculus a été mis en évidence ; en concertation avec les amis de Saint-Jean-Baptiste et les élus municipaux, il a été décidé de refaire le vitrail. Ce vitrail réalisé par l’atelier du vitrail Vigroux à Béziers et payé par la municipalité, représente la colombe symbolisant l’Esprit Saint lors du baptême du Christ par Jean le Baptiste. Situé sur la façade ouest, un jeu de lumière reflète dans le chœur de l’église, au coucher du soleil, une multitude de couleurs.
L’orgue a été placé en 1880. Il a été construit par la manufacture Hannesseurs à Holluin.
Le clocher, de plan rectangulaire, est accolé à l’église au nord-est. L’édifice est couvert d’un toit à deux pans avec des tuiles creuses. Tous les encadrements sont en calcaire.

source : Guide de visite, Office de tourisme des Pechs, 34990 Murviel-lès-Béziers