Basilique Saint-Aphrodise Béziers
adresse: | Place Saint-Aphrodise, 34500, BÉZIERS |
coordonnées GPS: |
N43 346719°, E3.214549° |
ouverture:Avec le concours des amis de st Aphrodise: en juillet et aout lundi et jeudi de 10h à 13h, en basse saison le vendredi de 14h à 17 h. |
visites guidées: |
Des visites sont organisées pour la fête votive (autour du 28 avril) et pour les Journées Européennes du Patrimoine (en 2016, les 17 et 18 septembre, voir programme publié parl'OT de Béziers). |
à savoir: Un ouvrage de référence, SAINT-APHRODISE dans tous ses états, édité par la Société Archéologique de Béziers en 2015 (disponible en librairie), permet une découverte approfondie du monument. |
Présentation sommaire:
Saint Aphrodise fut, au IIIème siècle, le premier évangélisateur de BÉZIERS. Martyrisé sous Dioclétien, il fut enseveli dans une nécropole gallo-romaine au Nord de la cité. Un sanctuaire paléochrétien, agrandi à l’époque carolingienne (crypte actuelle avec déambulatoire) accueillit ses restes dans un sarcophage romain. Les chanoines construisirent, au XIème siècle, une triple nef, non voûtée, sur le type basilical romain. Le chœur roman a été remplacé au XIVème siècle par un grand chœur gothique. Au XVIIIème siècle, l’église a été « modernisée » par des voûtes de brique sur la nef et, dans le chœur, par l’aménagement d’un baldaquin baroque. Au XIXème siècle, une extraordinaire armoire de reliques, les peintures du chœur et de nombreux vitraux, enrichissent ce lieu emblématique de la ville.
Style architectural:
carolingien, roman, gothique, baroque
Description générale:
On découvre l’édifice de manière surprenante, après avoir passé le porche d'un immeuble Au dessus du portail, les fragments historiés ont été récupérés sur des sarcophages romains et paléochrétiens.
À l'intérieur, la nef d’un roman primitif, du XIème siècle, est assez sombre. La voûte de brique, ajoutée au XVIIIème siècle, cache la charpente de bois supportant la couverture de l'église. On voit encore les baies romanes du côté sud.
Par le bas-côté nord, avant le chœur un escalier permet l’accès à la crypte, probablement carolingienne. Elle comporte un petit déambulatoire prévu pour tourner autour des reliques, la confession, et abrite une belle tête de Christ.
Le reste de l’église est très remanié. Le grand chœur gothique (XIVème siècle) fut construit pour accueillir un nombre plus important de chanoines.
Après le Concile de Trente, on a installé, au XVIIIème siècle, un monumental baldaquin baroque autour d’un autel majeur, chef d’œuvre d’assemblage de marbres multicolores.
Honorée du titre de Basilique Mineure par le Pape Léon XIII, cette église renferme un mobilier important et très représentatif de diverses époques.
Les stalles provenant du Prieuré de Cassan ont été installées dans le chœur après le Concordat.
Derrière l'autel majeur, une chapelle axiale sert de cadre à une extraordinaire armoire reliquaire en bois doré du XIXème siècle.
Dans la chapelle du Rosaire, en face de l'escalier de la crypte, au centre du retable baroque une belle représentation de l'Annonciation.
Les vitraux proviennent de plusieurs ateliers représentatifs de l’art mal connu des verriers français du XIX ème siècle
Dans la première travée du chœur, un pathétique Christ en Croix (1878), bronze remarquable du sculpteur biterrois Injalbert (1845-1933).
Au fond de la nef, le superbe sarcophage romain en marbre blanc (IIIème siècle) sert de fonts baptismaux. On dit que les enfants baptisés là étaient protégés des maladies. Il abritait jadis les reliques de saint déposées dans la crypte. Il est décoré d'une chasse aux lions, mémoire des riches vétérans romains, anciens de la légion en Afrique, avant de venir comme colons à Béziers.
La description de cette « basilique » se doit d’être complétée par quelques mots sur la vie et la mort de Saint Aphrodise, une histoire mêlée de légende.
Saint Aphrodise, serait venu d’Orient sur son dromadaire, avec Paul Serge pour évangéliser la région, vers 250 de notre ère, le premier à BÉZIERS, le second à NARBONNE.
Victime de la dernière persécution sous Dioclétien, saint Aphrodise a été décapité à Béziers. L’eau du puits dans lequel la tête fut jetée se mit à bouillonner et permit au martyr de la saisir. C’est en la portant (un saint « céphalophore ») qu’il aurait ensuite traversé la ville jusqu'à une grotte pour s’y ensevelir. Cette grotte est - dit-on - la crypte actuelle de l'église Saint-Aphrodise, construite sur une nécropole romaine encore utilisée dans les premières années du christianisme.
Après la mort de Saint Aphrodise, son chameau légendaire aurait été adopté par un potier et devint l’emblème totémique de la ville.
Ce premier évêque de Béziers reste un personnage important dans la mémoire collective et il est toujours vénéré. Premier sanctuaire chrétien de Béziers, la Basilique Saint-Aphrodise est au centre des festivités votives (le 28 avril) qui unissent dévotions et folklore.
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