Chapelle des Pénitents Bleus Notre-Dame à Montpellier
adresse: | 11 rue des étuves 34000 Montpellier (centre ville derrière ll'Opéra Comédie. |
coordonnées GPS: |
N43.610484°, E3.879593° |
contact: | 04 67 60 68 09 |
ouverture: | samedi de 8h30 à 12h ; du mardi au vendredi de 8h30 à 12h et de 14h à 17h30 |
à savoir: Ligne n°1, Station « Comédie ». Parking « Comédie » ou « Gare SNCF » |
Présentation sommaire:
En franchissant le seuil de l’austère chapelle de la rue des Étuves, on ne se doute pas que l’on va à la rencontre d’une institution très ancienne et caractéristique de la vie religieuse à Montpellier. La Confrérie des Pénitents bleus, qui l’a fait construire vers 1845 dans ce style néo-gothique commun à plusieurs églises de la ville, est la continuation des anciennes compagnies médiévales qui, parallèlement aux paroisses, exerçaient diverses fonctions religieuses dans la ville. Dans le même esprit que la Confrérie de Saint-Claude, à laquelle ils succédèrent au XVIIème siècle, les Pénitents bleus s’occupaient des malades dans les hôpitaux, accompagnaient les mourants et veillaient à l’entretien des cimetières. La chapelle actuelle remplace celle située au pied de la Tour de la Babotte qu’ils occupèrent jusqu’à la Révolution. Conçue par l’architecte montpelliérain Homère Lazard, elle fut achevée en 1848. De dimensions modestes, faiblement éclairée, elle propose au passant un lieu de prière intime, peu fréquenté des touristes. Les habituées y manifestent une dévotion particulière à sainte Rita et à Padre Pio.
Style architectural:
19 ème siècle. Style néo-gothique architecte O. Lazard
Description générale:
À l’intérieur, trois nefs comportant trois travées conduisent au chœur formé de cinq pans. Deux tribunes collatérales donnent sur la nef centrale par trois arcs brisés. À l’extérieur, trois porches sculptés. Au fond du chœur, une grande sculpture représente Marie-Madeleine enserrant la croix du Crucifié devant le paysage de Jérusalem. En marbre de Carrare, elle est l’œuvre de Dom Cibei, un sculpteur connu en Italie et en Russie. Les deux grandes coquilles utilisées comme bénitiers et le superbe tableau d’Antoine Ranc, peintre montpelliérain (1634-1716) méritent aussi votre attention.
Autre curiosité : la crypte où repose la dépouille embaumée de la comtesse de Montholon, qui, en compagnie de son mari et de ses enfants, accompagna Napoléon à Sainte-Hélène. À la mort de l’empereur, dont la légende veut qu’elle ait été la dernière maîtresse, elle revint à Montpellier où elle avait de la famille et y mourut en 1848.
Histoire des Pénitents bleus de Montpellier :
La « dévote et royale compagnie » obtint ses premiers statuts de Monseigneur Jean de Bonail, évêque de Maguelonne, en 1481, année de la consécration de sa première chapelle. Celle-ci ayant été détruite lors des guerres religieuses, la Confrérie trouva refuge auprès des Carmes déchaussés. La cohabitation avec ces religieux n’alla pas sans conflits et, après de longues et coûteuses procédures, les Pénitents bleus obtinrent de l’évêque l’autorisation d’acheter un terrain pour y construire leur nouvelle chapelle.
Pourquoi «bleu »? Cette appellation les distingue des « Pénitents blancs », apparus eux aussi au XVIIe siècle et toujours présents à Montpellier, mais elle souligne aussi la qualité royale de cette confrérie contemporaine de Louis XIV et de Louis XV. Elle signale enfin un apparentement avec les Pénitents bleus de Toulouse. Aujourd’hui, les Confrères ont renoncé à la toile bleue, accusée de provoquer des allergies, et revêtent une tenue de toile blanche et un camail bleu. Ils arborent une croix écarlate, cousue sur le côté gauche au niveau du cœur et se ceignent d’un filet bleu.
Références : Marie Susplugas, Montpellier secret et insolite, Les beaux jours, 2010 ; site www.penitentsbleus34.free.fr/historique.html. M.C. 2/05/2017.