Chapelle Les Franciscains à Béziers

Présentation sommaire: 

Chargé d’histoire, l’ensemble des « Franciscains »(théâtre et cloître) est un haut lieu de l’art et de la création artistique. En tant que résidence artistique, ce lieu accueille des artistes du monde entier afin d’être un support à leur création.

Style architectural:

Milieu du XIXe siècle.

 Photos

 Description générale:

L'Ordre des Frères mineurs, dont les membres sont couramment appelés Franciscains, est un ordre religieux catholique né en Italie sous l'impulsion de saint François d’Assise en 1210. À l'imitation du Christ, les membres tentent de vivre une vie de grande pauvreté et de simplicité évangélique. Insistant sur l'aspect de fraternité dans leur vie, les Franciscains ont choisi de s'appeler « frères ». Aujourd'hui, la majorité d'entre eux sont prêtres.

Les Franciscains se trouvent à Béziers depuis 1240. Dénommés Frères mineurs, ils avaient établis leur couvent au Faubourg Saint-Jean (entre l’actuelle avenue de Pèzenas et l’avenue de Bédarieux).

Les locaux à l’intérieur de la ville étant insuffisants, un premier bâtiment a été construit en 1875, en même temps que la chapelle, sur un terrain de 2 hectares acquis le 26/12/1874 (« champ complanté d’oliviers ») au tènement Font de Maury.

Lors de la cession des biens ecclésiastiques en 1905, la congrégation dissoute des Franciscains a vu son patrimoine vendu par adjudication à la SCI « La Concorde », qui en a ensuite fait l’apport le 7 novembre 1907, à l’association « Les amis de saint François ».

Le 2^ème bâtiment a été édifié en 1921.

Pendant la 2ème guerre mondiale, des tranchées creusées dans le jardin ont permis de protéger des gens du quartier.

Les derniers frères de l’Ordre de Saint-François ont quitté le couvent de l’avenue Duguesclin, au début des années 1970. Ils n’étaient plus assez nombreux pour entretenir ce vaste bâtiment datant du milieu de la deuxième moitié du XIX^ème siècle. La Ville de Béziers a racheté les lieux et le grand calvaire, le Christ entre Marie et saint Jean l’évangéliste, érigé en façade en 1875 devant le monastère, a été translaté devant la chapelle de Notre-Dame-de-Consolation, en 1982. 

Le Centre Hospitalier a acquis l’ensemble en 1973 et a revendu ensuite à la ville une partie le 16/7/1979 et l’autre partie le 17/3/1983. Après la vente au centre hospitalier, une résidence plus petite a été construite au fond du jardin où quatre frères se sont installés. L’église, aménagée en théâtre, a été utilisée par une formation théâtrale, le Zinc Théâtre. Dès 1976, sous la municipalité de Pierre Brousse, Jacques Echantillon, comédien et metteur en scène, a implanté aux Franciscains les Tréteaux du Midi, prenant la suite de Théâtre du Midi, centre dramatique national de la région Languedoc-Roussillon dirigé par Jean Deschamps, qui était basé à Carcassonne. En 1979, la municipalité Balmigère a négocié l’implantation à Béziers du Centre Dramatique National, avec la compagnie Les Tréteaux du Midi de Jacques Échantillon jusqu’en 1981, avec pour mission première la création et la diffusion théâtrale dans tout le Languedoc Roussillon. Ce centre avait, à Béziers, son siège et ses locaux, notamment un atelier de fabrication de costumes. Devenu, en Janvier 1982 le « Nouveau théâtre populaire de la Méditerranée », il a été dirigé par Jérôme Savary pendant deux années. Cette fondation culturelle a été démembrée dans les années 1984-1985.

L’une des ailes à droite de l’escalier monumental abrite la Mission Locale d’Insertion des Jeunes, l’aile de gauche ayant été de 1991 à 1995 le siège de SOBAVA, entreprise d’insertion de sortants de prison, auxquels était donnée en milieu pénitentiaire une formation spécifique, et qui fabriquait des reproductions d’œuvres ou d’objets d’art en résine, avec l’agrément de la Réunion des musées nationaux.

Au cours de l’année 2000 ont commencé des travaux de la nouvelle MJC, dans les jardins du couvent, après creusement de la colline. Il était prévu également d’aménager un théâtre de plein air sur le toit de la MJC, entouré de jardins suspendus afin de dégager la vue sur le cloître des Franciscains. Les travaux se sont achevès en 2001. Le Théâtre des Franciscains a été rénové en 2006 par la ville de Béziers. Jérôme Savary, revenu quelque 25 ans plus tard, a dirigé sa propre structure de création théâtrale, La Boîte à rêves, basée dans le théâtre des Franciscains.

De juillet 2011 à mai 2014, le pianiste et chef d'orchestre Jean-Bernard Pommier a pris la suite de J. Savary et a développé le lieu en résidence d'artistes et en grands rendez-vous musicaux. L'un des derniers eut lieu au mois d'avril 2014 pour fêter les 90 ans de Gabriel Bacquier, né à Béziers.

En 2015, le Théâtre a ouvert ses portes, à la création artistique, en devenant un lieu de résidence d'artistes.

Fort de ses 3 précédentes saisons, le théâtre des Franciscains est devenu un incontournable dans la création, la promotion et la valorisation artistique. Il accompagne des artistes dans le développement de leur création et en devient ainsi partenaire. Chaque compagnie accueillie est subventionnée par la Ville de Béziers. Elle propose en retour et dans son temps de résidence des actions de médiation culturelle en entrée libre : une présentation publique et gratuite du travail accompli dans le temps de résidence (sortie de résidence), des actions gratuites pour les scolaires et le jeune public par le biais d’ateliers.

Aujourd’hui, les Franciscains, c’est avant tout un théâtre doté d’une salle de 320 personnes à l’acoustique exceptionnelle. Mais les Franciscains c’est aussi une résidence installée dans l’ancien cloître où des artistes et des troupes venus du monde entier peuvent s’adonner à la création. Concerts classiques ou jazz, master class, festival de piano et expositions. Le site dispose aussi de deux lieux de réception: le Hall ainsi que le Réfectoire. Ce dernier donne accès à une terrasse de 400m² où vos convives pourront apprécier le calme et le point de vue unique sur la ville. Un espace traiteur est aussi disponible.

Ressources : Nougaret Jacques-Béziers Méditerranée- Midi Libre- Béziers culture-

22/05/2020