Eglise Saint Joseph à Béziers

 

Eglise Saint Joseph

adresse:  21 Avenue de la Font Neuve, 34500 Béziers 
coordonnées GPS: 
N43.351837°, E3.218001°
contact:

Communauté des Pères de Timon-David

04 67 31 13 43

ouverture:

Tous les jours de 8h à 12h et de 15h à 19h;

messes tous les jours à 8h et 18 h, dimanche 10h (messe anticipée du dimanche : samedi 18h).

   
à savoir:   accès handicapé.... 

enluminure3Présentation sommaire: 

Église moderne construite à la fin des années dix-neuf cent soixante-dix à partir de la chapelle édifiée sur le terrain acquis en 1946 par le père Coreau, de la congrégation des Pères de Timon-David. Église paroissiale devenue église de l’Œuvre de Jeunesse de la Font-Neuve.

enluminure3Style architectural:

XXème siècle

 enluminure3Photos

 

 

 enluminure3Description générale:

L’église appartient à la congrégation des Pères de Timon David, ou du Sacré-Cœur de Jésus, originaire de Marseille, qui se consacre à la jeunesse. Après avoir occupé plusieurs lieux dans Béziers, la communauté s’est établie en 1946 à la Font-Neuve. Le père Coreau a racheté dans ce quartier une ancienne usine pour y installer un Centre de jeunesse catholique. Une première chapelle y est construite. Au début des années 60, le religieux s’est établi au Ranch, au Four-à-Chaux, pour accueillir les jeunes enfants et le père Pierre, une dizaine d’années plus tard, a pris en main l’édification de l’église Saint-Joseph, car une paroisse était devenue nécessaire du fait d’un nouvel afflux de population, notamment des rapatriés d’Algérie.
Les travaux ont commencé avec le clocher, élément architectural visuel et fédérateur pour l’ensemble des fidèles, dans lequel sonnent les cloches rapportées de leur église par les habitants de Sétif (Algérie). Une nef a ensuite été construite. Elle s’ouvrait sur l’ancienne chapelle, qui est alors devenue le chœur. Cette chapelle était très marquée par deux poteaux en béton prolongés par des poutres en plafond qui formaient un ensemble rigide, imposant un désaxé pas vraiment corrigé par le mur arrondi construit derrière l’autel. Mais l’édifice manquait de cohérence. « Au début des années 80, il a été décidé de refaire l’aménagement intérieur pour redonner une certaine unité à l’ensemble », explique Joseph Bremond, architecte en retraite et membre de la Pastorale du tourisme. Le défi à relever, était d’ordonner des espaces qui étaient mis un peu n’importe comment. « Et avec peu de moyens », précise J. Bremond. L’élément essentiel était de créer un nouvel axe et de recentrer l’autel dans la continuité de la nef. Pour cela, afin de faire disparaître le béton, l’option d’un habillage de bois au plafond et à l’arrière du chœur a été choisie.
L’ éloignement relatif de l’autel, sa position désaxée, le traitement du mur arrière en arrondi, élément artificiel dans cette église, les couleurs particulières du chœur, tout cela a accentué la rupture entre le volume de la chapelle initiale et celui de l’église agrandie. L’intérêt a été centré dès l’entrée dans l’église sur le lieu de la célébration, pour en faire un point fort qui attire l’attention et devienne l’articulation logique et cohérente de deux espaces juxtaposés. Cela a été réalisé par le rétablissement de l’axe normal et complété par l’uniformisation du carrelage de même niveau et surtout par l’affirmation du volume de l’autel grâce à la mise en place d’une couronne de fer forgé qui supporte l’éclairage et dont la forme ronde symbolise à la fois l’unité et l’universalité de l’Église ainsi que la résurrection du Christ. L’habillage bois, avec le dessin de lambris, à l’arrière et au-dessus de l’espace de célébration, contribue à centrer l’intérêt sur cette partie de l’église et, à travers cette unité, affirme le lien entre le plafond et l’habillage derrière l’autel. Le choix du bois, de couleur claire et chaude, qui se retrouve sur les allèges des tribunes assure une homogénéité des matériaux. Le dessin de lambris assure une unité qui affirme le lien entre le plafond et l’arrière de l’autel. la couleur claire
On a cherché une harmonie de couleurs sourdes et claires qui relient des carrelages de terre cuite (faits à la main pour ne pas offrir une couleur plate et uniforme) à la palette riche, chaude et lumineuse des vitraux, réalisés par Gérard Milon, installé à Eus, à côté de Prades, dans les Pyrénées-Orientales. Si dans la nef, la coloration est assez neutre, pour le chœur, le maître verrier a choisi des teintes de vie, de résurrection comme le rouge, le bleu, l’orangé et le jaune.

Un autel de pierre a été installé au seuil du chœur, sur un socle assez grand pour les évolutions liturgiques, dans l’axe de la nef. Sur le panneau central du mur du fond a été accrochée une tapisserie représentant la Crucifixion. Sur cette tapisserie, le père Jésus Marcos a fait poser un Christ crucifié en bois provenant du couvent disparu des Clarisses.
Le tabernacle (réalisation de Louis Esquirol, de Castelnaudary), installé à gauche du chœur, est en fer épais, surmonté d’un décor en bois sculpté doré à la feuille. La porte est recouverte par une icone peinte portant le motif de la Cène.
De nombreux paroissiens ont participé à la construction de l’église et aux rénovations, chacun y apportant sa touche selon son savoir faire. C’est par exemple le ferronnier-serrurier Aimé Albouy qui a réalisé le lustre de Saint-Joseph et la croix du clocher.
Sources (fournies par le père Marcel Paulet) : La Font-Neuve, Bulletin paroissial, février et octobre 1978, Louis Esquirol, décembre 1978 et Emmanuelle Boillot, Midi libre, 23/12/2014.

23/03/2021