Eglise Sainte Julite et Saint Cyr à Saint Xist (La Tour sur Orb)

 

photo base

adresse:  Chemin de l'église, St Xist 34260 La Tour sur Orb 
coordonnées GPS: 
N43.676437°, E3.157036°
contact: 04 67 23 09 25, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
ouverture: Lors des Journées du Patrimoine, à l'occasion de concerts, ou d'expositions de photographies.
visites guidées: mettre ici les informations concernant les visites; sinon effacer cette ligne
à savoir:  L'église Saint-Cyr-et-Sainte-Julite se situe au pied du mont Muratou1, au nord-ouest du hameau de Saint-Xist. On y accède depuis la route départementale D35E22, dite « Route des Vignes », par la rue du Prieuré ou par le chemin de l'Église.
Films du prieuré sur You Tube. Tout don et toute initiative pour la préservation de l’édifice sont les bienvenus. 

enluminure3Présentation sommaire: 

Au pied du mont Muratou, à l’ombre des châtaigniers, le village de Saint-Xist abrite un prieuré dont l’origine remonte aux XIIe et XIIIe siècles et dont la particularité est d’avoir un cloître suspendu.

enluminure3Style architectural:

Roman et gothique (XIIIe-XIVe siècles)

 enluminure3Photos

 

enluminure3Description générale:

L'édifice est orienté, à nef unique et chevet plat. Au niveau de la travée de chœur et du chœur s'ouvrent quatre chapelles latérales qui lui confèrent un plan en croix latine. Au sud se développe le cloître. Le clocher se dresse au nord, près du chevet. Nef et chœur sont couverts d'une voûte en berceau brisé. Les chapelles latérales sont voûtées sur croisées d'ogives. Un comble a été aménagé au-dessus de la nef et du chœur, l'accès se faisant depuis la sacristie. Un ensemble de douze archères à rôle défensif ont été ménagées aux deux extrémités de l'édifice. La porte d'entrée, en arc brisé, est encadrée d'une moulurature assez riche : des colonnettes jumelées, sur les piédroits, reprennent la modération de l'arc. Une stèle discoïdale a été placée, en réemploi, sur le pignon de la façade occidentale. La tour-clocher, sur plan quadrangulaire, est à trois étages. Le premier étage était, à l'origine, ouvert sur ses quatre faces. Le deuxième étage est percé de baies géminées. Le cloître , communique avec l’église par la sacristie et une des chapelles latérales. Il ouvre par huit arcades en plein cintre, portant une galerie de pierres d’origine locale (ruffes) qui parementent la murette qui entoure la cour. La galerie est couverte par une charpente qui prend appui sur une série de seize colonnes, de section polygonale avec chapiteaux cubiques. La toiture, d’un seul versant, s’appuie sur la sacristie, l’église, le presbytère. L'ensemble détermine cinq périodes de construction : clocher roman (XIIe siècle) contre lequel a été construite l'église actuelle sur l'emplacement d'un édifice plus ancien ; nef et chevet de la fin du XIIIe ou du XIVe siècle, ainsi que les parties supérieures avec leurs éléments défensifs ; chapelles latérales du XVe ou XVIe siècle ; le cloître semble correspondre à une adjonction du XVIe ou XVIIe siècle, le presbytère du XVIIe ou XVIIIe siècle. Une quatrième chapelle sera ouverte au Nord au XVIIIème siècle. De l’église primitive, détruite au XIIIe siècle, seul le clocher est parvenu jusqu’à nous. Les quatre baies en arc plein-cintre du premier étage, aujourd’hui murées, font penser que l’église primitive était plus basse que l’église actuelle; par soucis de solidité, les baies ont été murées, à l’exception de la chambre des cloches. Ce clocher de style roman édifié en grès rouge, jadis enduit, comporte trois niveaux, séparés l'un de l'autre par un cordon de pierre. Alors que le premier niveau est aveugle, le second niveau est percé de baies géminées à l'ouest, d'une baie cintrée au nord et de baies murées sur les autres faces. La maçonnerie irrégulière des deux premiers niveaux cède la place, dans la partie supérieure du second niveau, à une maçonnerie de blocs de pierre de taille assemblée en grand appareil régulier. Le dernier niveau, enfin, est percé sur chaque face d'une baie campanaire à abat-son et surmonté d'une courte toiture en pyramide couverte de lauzes et sommée d'une croix en pierre. Avec les façades enduites de crépi rose, flanquée du clocher au nord et du cloître au sud, c’est un édifice composé d'une nef unique couverte d’une voûte en berceau brisé renforcée par trois arcs doubleaux. À l'est, elle est terminée par un chevet plat, datant du XIIIe ou XIVe siècle, percé du côté du levant et du midi de fines baies cintrées à simple ébrasement, au niveau desquelles la pierre de taille est encore apparente. La façade occidentale est percée d'un portail de style ogival surmonté d’un oculus traité en entonnoir. Le portail possède une triple voussure ; les voussures internes sont ornées de boudins porté par des colonnettes jumelées tandis que la voussure externe est composée de claveaux portés par des piédroits en blocs de pierre de taille. L'arc brisé du portail est protégé par un larmier porté par des culots géométriques. Un escalier menant au clocher du XIIe siècle, depuis l’église, découvert par hasard, est actuellement bloqué par une statue pour des raisons de sécurité.
Un peu d’histoire :
Le nom de l’église, Saint–Cyr-et-Sainte-Julite, fait référence à Cyr qui subit le martyre à Tarse, en Cilicie (actuelle Turquie) à l’âge de trois ou quatre ans, avec sa mère Julite, vers 304.
C’est en 1135, qu’apparaît la première mention de l’église Saint-Cyr comme dépendance de l’abbaye de Villemagne (15km), lorsque l’abbé de Villemagne établit des moines à Saint-Xist les chargeant de collecter les impôts dans la haute vallée de l’Orb. Au XIIe siècle, lors d’une visite, le pape Innocent II signala que l’église devait être crépie. Au XIIIème siècle, l’église de Saint-Xist fut une rectorie faisant partie de la manse de Joncels. L’église fut démolie (seul le clocher subsista), puis une nouvelle église fut construite. En 1322, mention est faite dans le rôle des décimes sous le nom de Sanctus Cyriacus. En 1364, à l’époque où les grandes compagnies déferlèrent sur le Languedoc, il est mentionné à propos des syndics de Boussagues qui avaient eu le soin d’entretenir les églises que seule l’église de Saint-Xist avait eu besoin de réparations. Dans la deuxième moitié du XIVe siècle, les murs de l’église furent rehaussés et munis d’archères (sorte de meurtrières). Trois chapelles latérales Nord, sous le clocher, et Sud ont été ajoutées au XVe siècle, ce qui lui confère un plan en croix latine. C’est probablement au XVIe siècle que fut ajouté au sud-ouest de l’église un cloître suspendu, très modeste, qui s’appuie sur les arcades murées. À l’ouest deux dépendances détruites, elles servaient d’endroit pour garder les bovins. En 1613, Saint-Xist figure sur la levée des « tasques » en faveur d’Amans Dalichoux, le Seigneur de Sénégra. De 1689 à 1691, Guilhaume Carbonnier, prieur de Boujan-sur-Libron est délégué par l’évêque Jean Biscaras pour visiter l’archiprêtré de Boussagues, dont dépend l’église. Il est reçu à Saint-Xist, le 18 septembre 1690, par Pierre Massigny, prêtre ; son rapport se limite à l’inventaire du mobilier et des ornements. Le 25 septembre 1749, Mgr Bruno de Bausset de Roquefort est reçu par Maistre Migueyrou, curé. Un rapport complet est dressé qui sera suivi d’effets (Crépi, blanchissement, pavage). En 1754, acte de vente de Louis Dalichoux de Sénégra à Dame Claudine Le Mazuyer, veuve du Marquis de Thézan du Poujol, de biens et droits sur certaines chapelles de la baronnie de Boussagues dont celle de Saint-Xist. La chapelle donnant sur la nef n’étant nulle part mentionnée; il est permis de la situer après 1770, en correspondance avec une fondation faite par Jean Bouisson, curé de Saint-Xist. La chapelle Saint-Jean est alors mentionnée comme celle du Rosaire, celle de Saint-Antoine sous le clocher, est mise au niveau du chœur. On ne trouve nulle mention de la chapelle qui ouvre sur la nef ce qui laisse penser à une construction postérieure. Un projet de sacristie dans la chapelle du Rosaire ne sera pas réalisé; la sacristie empiètera sur le cloître. Un mur clôturera le cimetière jusqu’à la première marche de l’église. À la fin du XVIIIème siècle, Ferdinand Fabre dans Les Courbezon, fait de Saint-Xist un couvent de Récollets chassés en 1791 par la Société Populaire de Bédarieux. Leur séjour fut court ; ils dépendaient de Saint-Pons-de-Thomières où furent regroupées les communautés de moins de neuf membres. En 1791, la Société Populaire de Bédarieux incendia le château et l’église fut saccagée et abandonnée. En 1817, l’église détruite et abandonnée, fut reconstruite.
À partir de 1987, date de sa la création, l’association Les amis du prieuré de Saint-Xist entreprend la restauration.
L'église et son cloître font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 27 décembre 1979.
Sources : La Tour sur Orb- Association les amis du Prieuré de Saint-Xist : Histoire de Saint-Cyr et Sainte-Julite par André Signoles -Wikipédia- Base Mérimée
27/05/2020