Eglise Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus à Montpellier

Présentation sommaire: 

Un des plus beaux édifices religieux modernes de la région montpelliéraine! Voulu par le Père Régis Sérine, un religieux assomptionniste, au début des années 1930 pour répondre à l'urbanisation rapide du secteur de Montpellier, allant des Arceaux à l'École d'Agronomie, l'église Sainte Thérèse ne fut bénie qu'en novembre 1942, le chantier ayant été interrompu à plusieurs reprises, puis suspendu. L'architecte montpelliérain Julien Boudes et ses fils Pierre et François, grâce à leur maîtrise de la technique de construction en béton développée par Auguste Perret, ont réussi une remarquable association de la modernité architecturale et de la tradition byzantine. Ils s'inspirent en effet de la basilique romano-byzantine de Lisieux à laquelle ils empruntent le tracé des quatre grands arcs et l'idée d'une coupole polygonale ajourée par une grande verrière multicolore. L'église est également remarquable par ses vitraux et ses mosaïques de tons ocres, rehaussées de tesselles d'or.

Style architectural:

Architecture romano-byzantine; style Art Déco

 Photos

ajouter ici des photos éventuelles (largeur maximum de chaque photo: 300 pixels) - ET EFFACER CETTE LIGNE...

Description générale:

L'architecte Julien Boudes s'était fait connaître au début du 20ème siècle en édifiant la petite église Notre-Dame de l'Enclos dans le style néo-gothique qui  dominait encore à Montpellier pour les constructions religieuses. Lorsque Msg Mignien lui passa commande de l'église Sainte Thérèse, il opta pour la structure et les volumes néo-byzantins qui lui permettraient, grâce au béton, de la faire reposer sur 4 larges arcs voutés  et de réduire le plus possible les éléments porteurs au niveau du sol de manière à assurer une grande impression d'espace et une luminosité que les nombreuses baies augmentent encore. Deux tribunes, au premier étage, de part et d'autre de la nef principale, augmentent la capacité d'accueil.La construction rencontra diverses interruptions et fut suspendue au début de la guerre 1939-1940. La coupole fut posée en 1940, mais la grande verrière qui l'illumine ne fut posée qu'en 1944. Quant au grand clocher (50 m de hauteur), il ne sera achevé qu'en 1947, c'est à dire à une date où le style néo-byzantin commence à passer de mode au profit d'une modernité strictement fonctionnelle et non-décorative. Ce qui explique peut-être que cet édifice n'ait jamais été apprécié à sa juste valeur par les Montpelliérains.

La plan est celui d'une croix grecque très allongée (48mX23m) et s'articule comme à Lisieux autour d'une grande coupole polygonale ajourée de 190m2 à motifs géométriques et multicolores.  Les audaces architecturales sont compensées par plusieurs rappels de la tradition médiévale, tels que les arcs et les voutes cintrés, l'étagement des volumes, le chœur à chapelles rayonnantes et la tour -clocher.  

À l'intérieur, la même référence néo-byzantine est perceptible dans les mosaïques du baptistère où sont mêlés le marbre, l'or, le grès, le cérame et les émaux de Venise. Le chemin de croix qui court le long des murs sur 50 mètres est l'œuvre de Pierre Gaudin, un artiste qui appartenait à l'Atelier d'art sacré de Maurice Denis et de Georges Desvalières. La statue de Sainte Thérèse, placée en façade de la tour centrale a été sculptée par Paul Guéry, artiste montpelliérain. Les ferroneries sont l'œuvre des artisans locaux, Rouquette, Carrière et Astruc.

Le visiteur sera sans doute sensible à la luminosité très particulière qui régne dans cette église. Elle est due aux nombreux  vitraux que réalisa pour elle le verrier grenoblois Antoine Bessac. Ils se composent de 23 vitraux consacrés à la vie de Sainte Thérèse qui occupent les fenêtres hautes et les verrières des tribunes. Ils sont surmontés de citations de l'Histoire d'une âme, l'autobiographie de Sainte Thérèse. 88 petits vitraux placés dans les fenêtres basses et carrées  représentent les principaux sanctuaires de la région montpelliéraine. Le choix des couleurs s'inspire de la symbolique chrétienne, le violet pour exprimer la crainte en pénétrant dans l'église, le bleu aux abords des autels de la Vierge  et de Sainte Thérèse pour dire la confiance, le vert pour inspirer l'espérance et le rouge, dans le chœur pour proclamer l'amour de Dieu. 

L'église Sainte-Thérèse a été inscrite à l'Inventaire général en 2002. Références utilisées : Base Mérimée du Ministère de la Culture et documentation fournie par le Père Alain Schmitt, curé de Sainte-Thérèse. (M.C. 1/05/2017)