Eglise Saint Antoine à Clapiers

Présentation sommaire: 

Au milieu de collines boisées, le clocher de Clapiers, visible de loin, veille comme une sentinelle sur le village.
L’église a été reconstruite dans le courant du XIX^ème et restaurée au XX^ème siècle. Le mur-clocher, au dessus de la façade occidentale, avec ses trois arcades en plein cintre, représente la partie la plus ancienne de l’édifice et est inscrit aux monuments historiques depuis 1980.

À la suite du concile Vatican II, l'intérieur de l’église a été peint en blanc permettant aux rayons du soleil de jouer à travers les verrières et de projeter sa lumière sur les murs.
Dans l’atmosphère paisible du lieu, on peut admirer un tableau de Saint Antoine du désert, patron de l’église, exécuté par le peintre montpelliérain Antoine Ranc (1634-1716) ; une belle collection de vitraux provenant de l’atelier du maître verrier Fulcrand Pagès, datés de 1863 ; et des fresques qui ornent le chœur - Christ en gloire sur la voûte et saints personnages sur les murs de l’abside - récemment réalisées par l’Atelier St Jean Damascène.

Style architectural:

Eglise orientée, d’architecture d’inspiration romane, en grande partie XIX^ème, restaurée au XX^ème siècle.

 Photos

Description générale:

La construction de la première église, ou chapelle, Santa Maria de Claperiis date du XI^ème siècle, la paroisse dépendait de l’Évêque de Maguelone et de son Chapitre. En 1621, pendant les guerres de religions, l’église a été détruite par les bandes rebelles qui précipitèrent du haut du clocher, le curé de la paroisse, l’abbé Camozy. Lors de la restauration de l’édifice, l’église fut placée sous le patronage de l’ermite Saint Antoine du désert. À la Révolution, l’église et le presbytère ont été vendus comme biens nationaux. Le bâtiment fut acheté par des familles de Clapiers et restitué à la commune en 1837. L’église a subi dès lors divers remaniements, elle fut agrandie, la nef entièrement reconstruite et le cimetière déplacé hors du village. Plus tard, un mur est venu relier les tours carrées qui encadrent la façade occidentale afin d’y placer une horloge. Aujourd’hui, on passe toujours sous l’horloge pour entrer dans l’église.
En 1974, lors des travaux de restauration l'autel a été remplacé par une pierre de meule. Placé au milieu du choeur, il s’inscrit harmonieusement dans les courbes de la voûte et de l'abside.
Depuis 2006, plusieurs rénovations ont été réalisées à l’intérieur de l’église : dallage du chœur, installation de nouveaux bancs, restauration de la statue et du tableau de Saint Antoine du désert, réouverture du vitrail de Saint Antoine modifiant considérablement l’aspect lumineux du chœur, réfection et peinture de la voûte et des murs, embellissement du chœur par la réalisation de la fresque du Christ en gloire par Jean-Baptiste Garrigou, maître iconographe et fresquiste, chef de l’Atelier d’art sacré Saint Jean Damascène.

Intérieur :
Église à nef unique de quatre travées, couverte d'une voûte en berceau. Chaque travée de voûte est séparée de ses voisines par un arc doubleau supporté par de très courtes colonnettes. La nef est éclairée de baies en arc plein cintre. Une tribune a été établie au niveau de la dernière travée de nef, placée entre les deux tours occidentales. Au niveau de la seconde travée s'ouvrent deux chapelles latérales sous des arcs plein cintre, elles sont voûtées d'arêtes. La tour Sud abrite un escalier à vis très étroit qui donne accès à la tribune et à la chambre de l'horloge.

Extérieur :
Les parties les plus anciennes et les moins remaniées sont les tours carrées qui encadrent la façade occidentale, avec le mur-clocher. La façade occidentale, entre les deux tours, correspond à un remplissage moderne, la façade d’origine se trouvant en retrait, dans le même plan que le mur-clocher. L’espace entre les deux façades sert de logement aux contrepoids de l’horloge.
Les travées actuelles de la nef sont un aménagement de la reconstruction de 1843. Les murs de la nef sont contre-butés par des contreforts édifiés en 1893. Sur la façade occidentale, la porte est également du XIX^ème siècle.